Cécile BORNE

L’exposition Cécile BORNE qui a fermé ses portes le 16 Décembre 2021, a été un succès.

ArtPont remercie les collectivités, ses fidèles partenaires, et la belle équipe de bénévoles investis pour la réalisation de cette manifestation gratuite, ouverte au plus grand nombre.

Rendez-vous sur la plate-forme KUB pour découvrir le film réalisé par leur équipe autour de l’Exposition de Cécile Borne.

Un grand merci aux artistes!

TOUT SAVOIR SUR L'EXPOSITION CÉCILE BORNE À VANNES


Du 13 novembre au 16 décembre 2021 Lieu : Château de l’Hermine à Vannes Élevée au bord de la mer, sur les rivages de la Bretagne, Cécile Borne pratique depuis l’enfance la chasse aux trésors. Après des études D’arts Plastiques à l’université de la Sorbonne, elle poursuit ses apprentissages en danse contemporaine à Londres et à Paris. Devenue danseuse interprète, chorégraphe et metteuse en scène au sein de compagnies chorégraphiques, elle sillonne durant quinze ans les scènes internationales. De retour en Bretagne en 2000 elle crée sa Compagnie, Aziliz Dañs en imaginant et développant un lieu de création unique en son genre, la Grande Boutique, à Langonnet. à la croisée de la danse, des arts plastiques, de la musique et de la vidéo. Elle mène depuis quelques années un travail de mémoire et de création autour des tissus échoués, parcelles d’ étoffes venues du large et rejetées par la mer. Ces fragments de tissu deviennent le point de départ d’un développement sensible aux lisières de l’intimité du corps et du tissu social. Ces humbles reliques, ruines muettes témoignent d’une histoire sans parole. Elles travaillent avec le corps, son absence inscrite en creux. Sous leur assemblage palpite quelque chose qui appartient à la mémoire, quelque chose issu de la chair, une sorte de peau. Cécile Borne invente à partir de l’envers du décor de l’éparpillement, du rebut, d’un détail insignifiant à première vue, de nouvelles visions. Elle fait avancer ses projets avec une transversalité revendiquée qui la conduit également à des créations audiovisuelles, en complicité avec le vidéaste Thierry Salvert, à la mise en scène de spectacles avec la troupe Korriged Is. Elle y questionne les notions de corps, de mémoire et de mouvement. Dans cet arpentage de traces, elle interroge l’humain dépouillé et l’humain social, leurs formes parcellaires, visibles et invisibles. Ces dernières annés, Cécile Borne a élargi son champ de recherches aux déchets plastiques présents sur le littoral. Elle présente à partir de ces fragments une fiction ethnographique plastique : Les Indigènes du 7è continent. Danseuse interprète, chorégraphe, metteure en scène, vidéaste, plasticienne, Cécile Borne a plus d’une corde à son arc et 20 années d’exposition et de performances artistiques ont contribué à la faire connaître sur tout le territoire breton, mais aussi à Paris et en région parisienne, ainsi qu’à l’étranger et notamment en Belgique, en Allemagne, au Portugal, au Bénin… Elle vit actuellement à Douarnenez. Pour en savoir plus sur notre invitée : www.cecile.borne.free.fr.
Les grandes lignes de l’exposition

Les Indigènes du 7ème Continent

Dans la grande salle 2 de l’Hermine, le  public est invité à découvrir  Les indigènes du 7ème continent, vaste ensemble qui évoque le tristement fameux 7ème continent, fait de millions de tonnes de plastique, agglomérat de déchets entraînés et accumulés par les courants, jusqu’à constituer une île dont la superficie dépasse 6 fois la France. Chaque jour sur nos côtes, il s’en échoue un peu plus. Et l’infatigable collectrice qu’est Cécile Borne a fini par se rendre à cette évidence qu’il fallait transmettre et rendre compte, alerter, sensibiliser sur la catastrophe en marche.

A propos de cette Fiction ethnographique plastique :

«Ce peuple habite les contrées plastiques et nous renvoie à notre inconséquence. Sa présence est le miroir de notre surconsommation galopante et de notre incapacité à gérer les déchets. Les Indigènes du 7ème continent assemblent les fragments, composent des rituels en liquidant la fonction première afin de laisser émerger un imaginaire ludique mais aussi inquiétant. Ils habitent un monde reconstitué par une esthétique de l’abandon, ils inventent de nouveaux codes, de nouveaux rites sur l’autel du grand désastre planétaire. Dans de cette installation, le visiteur est invité à circuler entre objets, images, vidéos, abstractions géométriques répétitives, accumulations étranges, mouvances organiques, détournements de fonds marins, appropriations plastiques. Il chemine à la rencontre de ce peuple, né de notre saturation consumériste. Je me suis rapprochée dans l’élaboration de ce projet, de scientifiques qui travaillent sur cette question» (Cécile Borne)

©Cécile Borne
©Cécile Borne
©Cécile Borne

Tissus – Mémoires

La salle 1 sera dédiée à un ensemble intitulé Tissus- Mémoire.

Plusieurs compositions regrouperont des créations plastiques effectuées à partir des matériaux de prédilection de Cécile Borne que sont les tissus échoués qu’elle collecte depuis toujours sur les côtes, pour en faire la matière de ses œuvres.

« Sur les côtes de l’Atlantique les tissus trouvés renvoient essentiellement à l’activité des ouvriers de la mer. Ils sont lessivés par les marées, altérés d’une façon qui n’est pas celle de la Méditerranée au bord de laquelle les tissus sont plus enfouis et moins rongés, davantage corrodés par le soleil. C’est donc à une étude des ruines que Cécile Borne se livre, exposant leurs différentes qualités, en plis, en incrustations, en franges, en déchirures, en dentelles involontaires qui rejoignent parfois le motif de l’algue — ce lent travail d’usure dont ne bénéficie pas le plastique »*

Seront notamment exposé ses « Carnets de bord », qui « de la pointe bretonne aux rivages portugais, de l’Italie au sud Tunisien, ou à la Turquie, mettent en œuvre des fragments malaxés puis restitués par le milieu océanique et sa temporalité de forme de flux. [..] dans le respect de leurs trajectoires invisibles, Cécile Borne les agence par lieux, par jour de collecte, construisant peu à peu une suite plastique qui apparaît comme une sorte d’atlas. Un atlas dans lequel les chiffons, les tissus deviennent des cartes. Celles des voyages de l’artiste mais aussi les relevés topographiques d’autres trajectoires erratiques. Nos géographies humaines. » *

* Texte de Virginie Gautier

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